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Les fantômes du fleuve

Une gendarme de l’hexagone débarque à Cayenne et devra enquêter sur la disparition d’un enfant de 8 ans. Chloë, la jeune enquêtrice, se retrouve très vite immergée dans une ambiance surnaturelle de quimbois folklorique à souhait. La première saison de Maroni n’est qu’une soupe de clichés et de caricatures, pas si bien jouée que ça qui plus est… Dès les premiers dialogues, on se sent presque insulté par la définition du Marron, qui en dit long sur la non-maîtrise du thème et donc sur le regard qui sera porté sur la population guyanaise le long des 4 épisodes de cette mini série française.

Heureusement, les paysages à couper le souffle, la puissance du fleuve Maroni, et l’ambiance pesante à la limite de l’horreur, nous donnent envie d’aller au bout du voyage. Sortie en 2018, la série française, coproduite par Arte, aura au moins eu le mérite de mettre un bon coup de projecteur sur un territoire délaissé, pour ne pas dire abandonné.

Pour découvrir la réalité sur la situation socio-économique de la Guyane française, voir cette Vidéo Grandeur Noire : L’état d’urgence de la Guyane

Fleuve Maroni village – (Jean Emmanuel Hay – france.fr)

Zoom sur le fleuve Maroni

Le Maroni prend sa source du massif du Mitaraka, au sud-ouest de la Guyane et se déverse dans l’Atlantique. Long de 611 km, il draine les abondantes pluies équatoriales et reste la principale voie d’accès vers l’intérieur des terres, et donc vers les villages Bushinengués et Amérindiens. Ce fleuve constitue une frontière naturelle entre la Guyane française à l’est et le Suriname à l’ouest et se trouve sous surveillance militaire permanente afin d’assurer la sécurité du département, et d’essayer de contribuer à la lutte contre l’orpaillage illégal.

Le tourisme s’y démocratise donc. En plus des embarcations de villageois, de travailleurs et de fret qui circulent toute la journée, plusieurs compagnies permettent aujourd’hui de visiter le Maroni et ses îles à bord de pirogues motorisées. La remontée (de l’Atlantique vers l’intérieur) se fait en 4 jours mais n’est pas un long fleuve tranquille car il faut affronter les rochers, les “sauts” (rapides), les ramifications et le niveau de l’eau en fonction de l’abondance des pluies … avis à tout bon entendeur en soif d’aventure !


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